PODCAST : Mon portrait chinois symbolique dans L’Emerveilles de Valérie Buisson !

C’est avec joie que je vous retrouve aujourd’hui pour vous partager ma participation au podcast de Valérie Buisson “L’émerveilles”.

J’ai passé un très bon moment en sa compagnie, et nous nous sommes même prêtées au jeu du portrait chinois symbolique. Je vous laisserai découvrir ça dans l’épisode.

Et c’est pourquoi vous voyez une biche ici en photo : car c’est cet animal que j’ai choisi dans son portrait. Ici ce n’est d’ailleurs pas n’importe quelle biche puisqu’elle est blanche. C’est celle des contes celtes. La biche blanche psychopompe.

De quoi faire un joli détour par toutes les champs disciplinaires que j’aime convoquer dans mes analyses, mais ici dans un format court et amusant.

Je vous laisse ici quelques exemples de questions qui ont été posées et mes réponses.

Le sujet dont tu souhaites parler (vie actuelle, présent) :

J’aimerais aujourd’hui sensibiliser à la sémiologie, lui donner une voie, à mon métier qui demande à être davantage connu, lui et ce qu’il permet, le pont entre l’héritage collectif et les enjeux du monde moderne. Pour permettre une nouvelle compréhension de ce qui nous entoure en se reconnectant aux symboles présents autour de nous. De par mon parcours je suis spécialisé dans l’étude du vivant ( animaux et végétaux ) . Mais mon but est vraiment de donner une voie aux symboles qui nous entoure c’est pourquoi en ce moment j’anime beaucoup d’ateliers croisé de yoga, en collaboration avec des professeurs de yoga pour permettre une douce incursion dans l’imaginaire hindou. On pratique le yoga de façon très fréquente, mais on sait rarement qui /quoi se cache derrière les postures.
Je revêt alors ma cape de conteuse et je me fais médiatrice de ces récits. La mythologie est un système de signes que je convoque très souvent dans mon métier / pour mes missions.

Je suis aussi artiste photographe et j’explore aussi la Nature et son lien à l’homme par ce biais. Toujours en racontant des histoires, mais avec mes photos, au gré de mes expositions.

- Description de ton sujet :

Je suis sémiologue, humblement, j’essaie de comprendre toujours plus la symbolique de ce qui nous entoure, en prenant comme système de signes de référence, la mythologie la religion…

j’oeuvre pour donner la parole au Vivant ( spécialisation de mon parcours : symbolique des animaux au 12e siècle  ) et donner plus de sens aux détails qui nous entoure !

- Historique, comment en es tu arrivé à ces réalisations, philosophie... ?

Mon parcours est assez atypique. J’ai toujours été attirée par la littérature, j’avais un lien très fort avec ma professeur de français au lycée. Puis j’ai décidé de me lancer dans des études de littérature à l’université. Lettres Modernes. A la fac, je me sentais vraiment à ma place. Et de cours en cours, je voyais de plus en plus ce qui m’intéressait. Puis, en deuxième année, j’ai fais une rencontre qui a tout changé. J’ai rencontré non seulement une matière mais aussi une professeur qui ont marqué un tournant dans ma vie universitaire. Car d’un coup, je découvrais que tous mes centres d’intérets ( entre lesquels on m’avait demandé de choisir, plus tôt ) se retrouvaient incarné dans une seule et même discipline : religion, littérature, sciences naturelles, étymologie, langues, symbolique..

- Est-ce-que des gens t'ont inspiré, des temps faibles, forts, anecdotes... ?

Beaucoup d’auteurs m’ont inspiré.

Mais ceux qui me viennent tout de suite à l’esprit sont ceux par lesquels j’ai appris l’existence de mon métier : Umberto Eco et Roland Barthes, et Michel Pastoureau. Des professeurs universitaires émérites. Madame Françoise Laurent, professeur de littérature médiévale, qui m’a ouvert au monde fascinant du Moyen Age.

Les temps faibles :

—> Quand on m’a dit après ma soutenance de mémoire : bon là maintenant c’est soit l’Education Nationale, soit Pole Emploi !

—> Quand on me dit qu’il n’y a pas de demande dans mon secteur alors que c’est juste que mon secteur n’est pas connu.

—> Donner beaucoup d’énergie et de temps à faire connaitre une posture qui n’est pas connue.

—> Ma posture mal comprise : même si je tend vers l’exhaustivité, je ne suis pas chercheuse, mon but n’est pas de démontrer la véracité scientifique de tel ou tel sujet mais de lui permettre d’exister à nos yeux aujourd’hui si il a existé pour les civilisations précédentes : mettre leurs lunettes.

Simplement parce que des populations ont cru a tel ou telle histoires suffit à mes yeux pour en parler.

Les temps forts :

—> Voir dans les yeux des gens que c’est un sujet qui passionne, systématiquement.

—> Voir que des incubateurs, écoles, me font confiance pour sensibiliser leurs apprenants à cette matière qui a tant à donner !

—> La diversité de mes missions, de mes interlocuteurs.

- Trois forces que tu as développé dans ton parcours et qui sont essentielles à tes yeux :

Le courage d’oser faire ce qui n’a pas été fait et tracé devant moi.

L’innovation : assumer une posture juste qui se trouve aux confins de plusieurs disciplines.

La polyvalence que cela me demande.

- Que te souhaites-tu dans le futur ? pour ton activité ? pour le monde ?

Dans le futur, je souhaite permettre aux gens de mieux comprendre ce qui les entoure.

Pour mon activité, j’ai à coeur d’aller davantage à la rencontre des gens, et ainsi, mener davantage d’ateliers en présentiel. Aussi, pour mener ce désir à bien, j’ai besoin de continuer et à me former sur la pédagogie pour vraiment exploiter le potentiel de la sémiologie auprès des gens qui seraient intéressés.

Aussi, et ça en fait pleinement partie, j’ai à coeur, dans ce sens là, de développer le podcast de Callianthus “ les voix de Callianthus” pour investir davantage la posture de conteuse que j’adopte pendant les ateliers.

Au monde, je souhaite au collectif d’être plus attentif et connecté, les uns aux autres et je crois que les histoires, les récits, ont un grand pouvoir là dessus. Je souhaite, et j’oeuvrerai dans ce sens là, repeupler les imaginaires pour permettre une autre forme de divertissement plus humaine et proche de notre héritage.

- As-tu une citation, un conseil, une histoire à proposer aux auditeurs.trices ?

J’en ai plusieurs oui. La citation, comme le symbole est très impactante par sa force d’essentialisation. D’abord celle ci qui fait écho à ma plus grande mission et à ma plus grande valeur : le partage.

« Je n’ai cessé de donner ce que j’avais de science en partage, non comme le riche qui jette l’aumône, plutôt comme le pauvre qui dédouble son manteau ou son quignon de pain, sans rien espérer en retour si ce n’est un peu plus de clarté sur les routes du monde. »

— Herbert le Poirrier

Puis, lors de ma participation au festival Agir pour le Vivant Arles, j’ai découvert les peuples racines à travers l’intervention de Sabah Rahmani, venue pour faire la promotion de son livre Paroles de peuples racines, plaidoyer pour la Terre.

Ce fut une véritable plongée dans les corps de ces peuples, de leurs représentants qui nous partagent un peu de leur sagesse. Ce qui m’amène à partager cette citation qui m’a beaucoup parlé de la part d’un des représentants, le prince du peuple Tolinou au Bénin, Apolinaire Oussou Lio.

« Allez à l’école de ces sages qui vous précèdent car vous n’allez pas réinventer la roue. Il n’y a pas de génération spontanée. Il faut apprendre des Anciens car ils ont bien existé. Car c’est au bout de l’ancienne corde que l’on tisse la nouvelle.  »

— Apolinaire Oussou Lio

Je vous souhaite une belle écoute et vous dit à très vite pour d’autres lives et interviews !